20090214

Le dual révélé (par le dual)

La veille alors que je m’étais endormi : mon esprit me promenait dans des contrées de sable et de cristaux d’argent, dans des dunes qui refluaient par vagues sur des siècles dans des échelles de temps où nous n’étions que des insectes, et qui engouffraient sous leur masse en changeant de forme des dédales d’espace pour en révéler d’autres.
Je me souvenais en rêve de ma rencontre avec les jumeaux primordiaux, mais je ne parvenais pas à déchiffrer de mémoire le sens caché de leur néolangage. C’était une phraséologie complexe et codée en mots courts imprononçables, qui contenaient tout entier des foules de paroles fracassés sans verbe ni complément.
Les jumeaux me parlaient depuis le fonds de ma mémoire, ils exprimaient clairement une pensée, mais aussi toutes les interprétations possibles de cette pensée en une seule locution. L’interprétation juste devait pouvoir anticiper les plus minces variations d’intonation dans leur voix, dans l’expression révélée de leurs visages, de leurs gestes et aussi de leur théâtre sacré. Les informations denses s’ajoutaient les unes aux autres à mesure que se déroulaient leurs verbes étranges et je réalisais que je n’avais plus le souffle ni la force nécessaire pour interpréter la quantité immense des informations qui m’étaient révélées.
Sur cette vague de sable qui se déroulait je cherchais alors déjà à reconstruire de mémoire ces échanges tentaculaires, et je sentais le vent du mouvement, moi immobile, m’accompagner depuis l’antérieur sur ce chemin interne.
Le rêve me construisait des souvenirs. Le rêve me révélait une nouvelle structure mentale. Il inventait pour moi toute une aire passée fictive mais qui semblait alors aussi vraie, aussi chargée, que celle qui me composait dans la réalité. C’était une alternative crédible : inventer des souvenirs était la profondeur du champs.
Se souvenir aussi vraiment de quelque chose qui n’existe pas. Un nouveau magma, onirique et cellulaire. Double capacité par cette faculté là.

Exhaustif absolu 3 (La voix)

Brûlant de fièvre et irradiant par tous les pores de ma peau une énergie insoutenable pris de tremblements et les mâchoires contractées, j’avançais sur les chemins de terre, reprenait la voix, avec pour seul bien un sac de toile sur le dos et un chapeau d’explorateur sur le crâne qui m’abriterait du soleil, et mon accoutrement étonnait de loin, je le voyais bien, et les cheveux que je nouais en natte sur le côté m’attiraient des regards curieux mais qui n’osaient pas s’attarder. La nuit, seul, je réalisais que j’étais suivi. Les disciples firent irruption, et le maître fit le diagnostic : j’avais la rage, dans les suites probables d’une chirurgie cornéenne. On confectionna une petite figurine sacrée à mon image et avec laquelle je devais dormir. On récupéra la figurine toute chargée de mon âme. Puis on se saisit d’un clou, que l’on planta au milieu de mon crâne, dans le bois. J’étais une statuette consacrée, et mon corps était mon outil, et mon esprit était cette magie sur laquelle je devais veiller.
J’étais le pouvoir du don qui devait être combattu par un autre don, mais j’étais ainsi très vite démuni. J’apprenais aussi le théâtre des anciens, et la danse qui avait ébloui les dieux des infra mondes, à tel point qu’ils avaient eux même l’impression de danser, et demandaient enfin à être tués afin de mourir et de ressusciter à leur tour mais ils se condamnaient.
Dans les réseaux virtuels, j’étais la théorie du complot et le catastrophisme imminent, et la résonance de la terre qui était de 7.8Hz depuis des milliers d’année se modifiait jusqu’à atteindre 12 Hz, et voilà pourquoi le temps s’accélérait.
Alors je ne parlais plus, et je cherchais la simultanéité et la liberté du temps en réalisant de véritables dessins d’enfant et tout se passait en même temps et tout près.
Plus loin, en sens inverse, à rebours vers le point de départ, lumière ô mon île. O mon île vite. Mon île à rêver. Mon île au large. Alors j’ai plongé, dit la voix. J’étais rentré.

Exhaustif absolu 2 (La voix)

J’étais une pierre homme à plonger au cœur du puits des choses, disait-elle encore, entre deux fontanelles à écouler sang, eau et invisibilité de la pensée en mots, blocs de matière et solitude.
J’étais dépourvu d’emballage. L’orifice vide du monde menaçait moi tout entier devant absence de réceptacle, et par là j’étais plein quand le vide se nourrissait du vide par gorgées de ténèbres et le contenu homme jetait sa chair au néant sans raison – simplicité incompréhensible. C’est ainsi que l’individu disparaît, par désassemblage et luttes d’attractions à mener par cœur : tout est réel, jusqu’à l’os.
J’étais l’ouvrier du drame devenu guide de voyage par un fait extraordinaire.
J’étais constamment en dehors de tout mais relié par la bouche et par la main à la parole et à l’écrit, prié de croire pour aujourd’hui à des proximités pour lesquelles je n’ouvrais pas les yeux et à des nombres qui n’avaient pas de bord, et à compter en nuits.
J’étais lanceur de dés contre celui qui ne pouvait pas perdre et quand eût pris tous mes biens j’y retournais et je perdais moi.
J’étais l’homme aux chiffres et le présent qui passait entre nous je le cotais et j’en faisais des angles d’apparences et je voyais beaucoup de choses sans pouvoir en parler.
J’étais une île, un silence. Parfois je sentais un souffle, comme une voix chuchotée dans la nuque. C’était du vent salé.
La lumière, la lumière. Ô mon île, vite.
Être en vie en vagues. Lumière ô mon île. Mon île à rêver. Vous mon agent secret.

Exhaustif absolu 1 (La voix)

Je flottais entre des concordances de temps mais je n’avais pas de temps, disait la voix.
Puis soudain j’étais le soufre, et la matière constituante du soufre. Au fond depuis les volcans j’étais l’abîme. J’étais gorgé d’une eau bleue turquoise et chargée d’acides. On me faisait sécher sur des rivages de profondeurs, et dans l’épaisse fumée irrespirable des petites mains fragmentaient mon corps en blocs à hisser jusqu’en haut du cratère. Machine bouche à hurler des algues lourdes ininterrompues en vagues à échouer aux pieds de nuits sans lune, machine main à manier la glaise et le vivant jusqu’à décomposition, j’étais la sueur qui recomposait mes partie et le liant, et arrivé en haut j’étais le cri. J’étais né au ciel- la voix continuait.
Au soir, j’étais la séparation des fleuves et des cours d’eau démaquillés de confluents en affluents, et j’étais leurs jeux mêlés sous la surface, dans le lit commun à trier des pépites et à mouvementer les alluvions.
A travers les murs du crâne j’étais les intervalles illuminées et immobiles, clignotants de vibrations de soleils et de lunes, dans de rugissants hivers. J’étais un guerrier aux mouvements de cosmos
J’étais le chantre du langage inverse, à jouer de nouvelles grammaires roulées sans demander rien à personne, avec l’intention d’enlever et de faire disparaître les couleurs, les formes, le volume, l’Espace et le Temps jusqu’à la nudité figure d’homme, mouvement de descente vers le sol des pas frappés où nous irions.
J’étais une séquence un jour par seconde de manière psychiatrique et la coupe du temps s’est remplie de matière humaine et de scènes intentionnelles à boire avant dissolution poussière.

Irrésolutions

Comme la rivière s’écoule aussi passe le temps
Et il est dans ce lit et l’après et l’avant
Comme l’eau retourne à l’eau le présent continue
A la surface des choses des vagues ingénues
Et dans la profondeur des forces d’alluvion
Des courants invisibles et des séparations
Mémoire de l’eau las la mélancolie l’aspire
Cet état qu’il craignait il ne peut que le fuir
Projeter son élan et ses sables mouvants
Chercher à consoler avec un contenant
Arrêter de penser enfin s’abandonner
A ses renoncements dont la raison s’est fait
Autant de lois amères qu’il faudrait respecter
Le rigide est la cause de toute sa liberté
Se fondre dans le décor consentir aux passions
Aimer tout de travers à sa propre façon
Corps flottant dans l’abîme de ses volontés propres
Il n’avait qu’une vie et s’en voulait une autre

20090210


Fin anticipée/ extase cut/prémonition 0 (exacte)

Extase
« sécrétions-messages »
C’est si bon
G. sait à quel

point c’est merveilleux

appliquer une sorte de
fixatif onirique aux rêves

le vertige m’envahit, puis les sueurs, d’autres sueurs

d’or et d’argent


Silencieusement ils acquiescent
rapprochés dans l’instant de tous leurs instants


éprouver une sorte de révélation

de savoir se toucher


plus que des vitesses et des lenteurs

destination idéale

les perceptions
écartent tout risque de confusion


Une voix approche
depuis ton plexus

L’onde vibratile se propage


elle a renversé sa robe sur mon épaule

RETOUR FRACASSANT
LA FIN DES TEMPS

est notre spécialité
-Ce n’est pas un secret.



FIN

Memoriam

"Daniel Tammet conjugue plusieurs talents. Né, comme l'indique son autobiographie, "un jour bleu" de 1979, ce Britannique a été capable de réciter par coeur 22 514 décimales du nombre pi après trois mois d'entraînement. Diagnostiqué comme atteint de la maladie d'Asperger, une forme légère d'autisme, lui aussi est synesthète. En plus de formes et de couleurs, les chiffres sont dotés pour lui de caractères particuliers : le 9 est "intimidant".
Les 10 000 premiers entiers ont ainsi une personnalité propre. Si on lui demande d'en multiplier deux, il se les représente l'un à côté de l'autre, et la solution apparaît entre eux, sans effort conscient de sa part. Ses dons s'étendent au royaume des mots : il maîtrise une dizaine de langues, dont l'islandais, appris en moins d'une semaine. "La ligne entre un profond talent et une profonde infirmité, estime-t-il dans un documentaire, est très fine."
Il est exceptionnel de vivre normalement avec une mémoire aussi envahissante. Kim Peek a besoin de l'assistance constante de son père. Certains hypermnésiques ne peuvent se débarrasser d'obsessions lancinantes, comme l'Américaine Jill Price, hantée par chaque détail de sa vie depuis l'âge de 14 ans. Les psychologues la décrivent comme "distinguant chaque arbre sans voir la forêt". Ce syndrome est plus qu'encombrant : le souvenir d'une dispute vécue il y a un quart de siècle est toujours aussi vif, blessant. Son tourment rejoint celui du héros d'une nouvelle de Jorge Luis Borges, Funes, qui compare sa mémoire "à un tas d'ordures". Pour éviter de nourrir sa voracité insondable, il s'enferme dans une chambre aux murs blancs."

Onirique absolu - Tentative d'explication 7

Un homme que je n’ai jamais vu jusque là s’approche de moi. Il est brun, il me sourit lui aussi sous une fine moustache. Je prends une bouteille d’eau, je paye et je retrouve Orion.
Mais cette eau que je bois au goulot a un goût amer, elle est chaude et ne saurait en aucun cas me désaltérer.
Nous faisons quelques pas mais c’est une soif immense maintenant qui me commande, et nous nous mettons à la recherche d’un autre comptoir.
Ici, me dit Orion.
Alors nous rentrons dans cette autre épicerie quelques centaines de mètres plus loin, mais c’est la même femme brune qui est encore en train de ranger les conserves, et le même homme qui s’approche de moi dans un sourire.
On sera partout où vous allez, me dit-il. Comme ça vous serez partout chez vous.
Une certaine idée de l’éternité.

Onirique absolu - Tentative d'explication 6

Je suis la liane et la racine, je suis les effets conjugués et le rite sacré, et mon corps est toujours quelque part dans une maison abandonnée, sur une colline oubliée, à trembler dans la nuit dans des volumes de temps allongés, et ce rêve n’a pas de fin. La plante fait son chemin. Je suis mon propre délire. Racines, puis tiges au ciel.
Je suis l’instant ultime où le temps est infini, le point le plus minuscule où l’espace n’a plus de limite.
Je suis dans l’appartement et les frontières du ciel s’abattent enfin.
Je suis en face aussi dans une chambre, dans l’hôpital, à regarder à l’intérieur depuis l’extérieur danser et vivre au dehors, à observer jalousement les faits et gestes de mes voisins dans leur intimité, depuis mon lit et caché dans l’obscurité, et je voudrais être lui, et mes yeux seraient clairs et mes cheveux tressés, ou bien je voudrais être elle, et mon corps serait tatoué et ma beauté diaphane serait intemporelle.
Je suis l’appartement et la colline et la maison oubliée. Je suis l’orage et le fracas. Je suis la lumière . Je suis un éblouissement, né du relargage phénoménal dans la circulation de la totalité des hormones qu’il me reste dans ces instants ultimes, les récepteurs neuronaux saturés et totalement débordés par l’intensité de la révélation.
Je suis l’abolition du temps, je n’ai pas de début ni plus de fin. Plus rien de ceci n’a d’importance. Le flux s’écoule. L’impalpable est à mordre ici. L’instant de tous les instants.
Le bonheur m’enivre. Je crie.
La lumière s’allume. On accoure. Ses yeux, sa voix. Reviens, reviens me dit-elle.
C’est un désastre, une catastrophe folle.
Le toit s’effondre et je suis englouti.

Onirique absolu - Tentative d'explication 5

Je suis la tumeur dans mon cerveau, et ce rêve éveillé est mon rêve, et ces hallucinations sont mes compositions : des jeux moléculaires. des secrétions messages, des grappes bien juteuses d’hormones indicatives.
Le corps étranger étend ses ramifications comme une plante dans la boîte crânienne et envahit tous les espaces. La plante étend ses racines et recompose le passé à rebours, et réinvente le présent par déduction.
Je suis cette forme autonome de vie psychique née de cellules en débordement.
L’expérience se nourrit d’elle même. Elle se prolonge.
Mes cellules ont su créer d’autres cellules. Je suis une forme en expansion.
Je suis dans votre esprit alors. Une certaine forme de réalité, qui s’est matérialisée. Un petit ganglion mental, issu de mon délire, comme mode d’adaptation au débordement qui me ronge, et qui saura grossir.
Un message physique transmis de synapse en synapse, un dérèglement moléculaire : du tangible.

Le visiteur des nuits répond à Elizabeth de Georges de Saint Val

Non,
Je ne pense plus a toi
Je n’a plus envie de mordre tes lèvres
Je ne veux plus t’arracher les yeux
Non
Je n’ai pas l’intention de lécher quoi que ce soit
Ton corps
A en decouvrir ta vraie peau
Non
Je ne te déteste pas
Ni pour ta jeunesse éternelle
Ni pour ta jouissance interminable
Penser à ton odeur ne me rends pas fou
La chaleur de ta langue ne me donne pas envie
Tes mains, tes cuisses, ton ventre brulant
Je m’en fiche
Non, je ne te désire pas
Vois tu
Pas du tout
Rien
Jamais

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond au reflet d'une paire d'yeux dans le miroire aux émotions fortes

Vous m'entrainez en terrain glissant. Vous y pentrates a rebours. Je vous écris en trompe l'oeil: comme vous, ne rien dire pour être sûre d'être bien lue. Vous me parlez de souffle, et je me décompose. Comme vous pourtant j'ai le culte abondamment fourni. A l'heure où je vous écris il y a tant de personnes en moi. Là d'où je suis, où je vous vois, je revenais. Pourtant si vous saviez trouver les mots plutôt que de prétendre les avoir oubliés, j'accepterais de me retourner. Et alors de devenir cette autoroute par laquelle vous passeriez tous.

PS: qui rit est à moitié sous les draps roses

PS': sinon tant pis, vous ne tiendriez certainement pas la distance

Onirique absolu - Tentative d'explication 4

Orion, sur un coin de trottoir. Je m’approche.
Au dessus de nous clignote une enseigne lumineuse :
A REBOURS.
Il me propose de m’asseoir. Dans son regard il me semble percevoir une étrange lueur inquiétante. Rien qui ne saurait me rassurer étant donné l’état où je me trouve.
Dans la rue, au milieu de la circulation, il me parle alors à voix basse, et il me faut tendre l’oreille de peur de ne rien entendre.
Nous ne sommes pas là, nous sommes ailleurs.
Je m’efforce de comprendre.
Rien de tout cela n’est vrai, tu le sais n’est-ce pas ?
Je ne trouve rien à répondre.
Il me tend une gélule épaisse.
C’est une plante.

Onirique absolu - Tentative d'explication 3

La rue sous un soleil de plomb. Je ne veux pas être là, je ne veux pas avancer, mais une raison supérieure me pousse à continuer. Une tristesse inattendue me remplit soudain, un sentiment inquiétant de solitude qui me gorge le cœur. La lumière des feux de signalisation perpétue mon angoisse à chaque coin de rue. Comme un état qui répond à mon état. Ou autant de lampes à frotter. Faire un vœu alors.
Je pense à Orion. Je pense à une plante.
Mes doigts prolongent le trajet sur le mur. Y poser l’oreille. Sentir. Entendre. Des vibrations,du palpable, des tâtonnements jusqu’au fond des conduits internes. Ce monde projeté fouille dans mon cerveau. C’est le rêve d’une ville qui cherche. Autre, la ville rêve, et je suis l’écho qui se répercute sur les murs hauts de ses propres labyrinthes. Autre, nous sommes tous deux un autre rêve, un rêve d’ailleurs, une rémanence, et toutes les nuits sont la même nuit qui ne nous appartient pas.
Au coin je crois d’abord à une petite sculpture de moi, mais qui se verrait de loin. Non, c’est Orion. Je vacille.
La raison m’échappe, c’est chaleur dans le ventre, irradié depuis le noyau à toutes mes strates qui s’écoulent en lame de fond magnétique, lavées par pluie d’onde.
Dans la vieille bâtisse, sur la colline, le vent cinglant s’engouffre depuis les fenêtres effondrées, comme vagues successives à charrier dans ciel chargé ces torrents révélés profonds.
Se ressaisir. Sortir de cet état, sortir de tout comme d’un puits.

Onirique absolu - Tentative d'explication 2

Elle reprend sa place et s’approche à nouveau. Les évènements se répètent. Je ressens l’état de mon âme subissant l’action d’une autre âme. Je suis mon propre rêve, tout éveillé. S’endormir alors, et rêver encore. Mes gestes sont lents. Je frissonne. Je m’entoure d’une couverture pour me protéger du froid. Le vent bruisse doucement dans la colline. La vieille bâtisse de pierres écroulées nous abritte dans cette nuit immobile. Martienne se lève et fait le tour de nous en nous touchant du doigt le sommet du crâne. Les yeux de Célestine brillent grands ouverts dans l’obscurité comme ceux d’un chat.
Soudain, le plafond est ouvert en deux, ce n’est plus un toit, le ciel se répand, la pluie, l’orage, des litres d’une eau vieillie, la nuit étoilée dans la maison abandonnée, en haut de la colline.
Changement d'état.
Deux lumières changeantes. L’une s’approche, elle m’observe.
Ce que je vois, c’est une respiration, c’est un sentiment. Les couleurs et les formes des illuminations se succèdent. Panneaux modulés, des éclairages circulaires, puis des accélérations et des lenteurs hypnotiques. Une certaine forme de communication, d’un autre type. Il n’y a pas d’organe, rien de vrai, rien de palpable. Je cherche à définir ces formes, je cherche à deviner une composition de mon esprit. Ou un jeu d’optique.
La lumière de la lune, à travers les branchages, pénètrerait par la fenêtre et se réfléchirait sur le mur. Le mouvement du vent agiterait les feuilles et le reflet par ce filtre semblerait s’animer. Mais elles m’ont démontré leur substance, sans un mot, sans un bruit.

Des colonnes de lit supportent le ciel

Le plateau est vide.
Une explosion, quelque part au loin.
Une attente.
Une épaisse fumée blanche envahit l’espace, rapidement dissipée par un souffle extérieur à l’action.
Elle est immobile.
Elle a le pouvoir de le précéder.
Chaussettes, caleçon, il entre.


-Lui : Me voici tel que je suis.

-Elle : Le voilà tel qu’il est.

Doigt pointé sur lui. Rires, gorges déployée, voix du ventre, depuis l’orchestre.
HAHA !

-Lui : Je n’ai plus rien, plus d’apparat. Je suis là, je suis là, je suis enfin.

-Elle : Enfin.

-Lui : Ici c’est l’aire nue.

-Elle : Ah oui ?

-Lui : Attrape. (il enlève ses chaussettes et les lui lance)

-Elle : C’est formidable.

-Lui : C’est bien comme ça non ?

-Elle : Formidable . (elle baille)

-Lui : C’est bien ici, c’est grand…

-Elle : Ma peau…je frissonne.

-Lui : C’est au choix : froid/désir.

-Elle : Il n’y a pas de choix, c’est comme c’est. (Talon claqué sur sol, mouvement de tête affirmatif)

-Lui (vexé, mais n’y prêtant plus attention): Regarde, j’ai mis toutes mes particules.

-Elle : Eblouissant. (petit rire discret étouffé dans sa main)

-Lui : Je suis moi désormais, je suis celui de tous ceux qui ont été, je suis le potentiel à être aussi, ma propre histoire, ma propre direction , je ralentis l’énonciation, c’est ma volonté, je tords mon visage à chaque mot, une sensation particulière à inscrire, et encore une, faire bien passer le message : c’est moi ici là.

-Elle : Montre moi quel monstre tu es.

-Lui : Des colonnes de lit supportent le ciel, tout passe au dessus de nous, dans un sens, puis dans l’autre.

Ils échangent leur position, se croisent au centre de la pièce, se frôlent sans se toucher.

-Elle : Regarde, un arbre.

-Lui : Oui, c’est un arbre.

-Elle : Je souffle sur ses branches. Regarde, il s’anime.

-Lui : Je le vois.

-Elle : Et ce souffle, d’où me vient-il ? Il me vient de l’idée même de souffle.

-Lui : Le souffle te précède.

-Elle : L’idée de ce souffle, je l’ai créée par ma volonté.

-Lui : Ce souffle était là bien avant nous.

-Elle : Assez. Je dessine une fleur.

-Lui : Nous ne sommes que les passeurs. Nous ne faisons rien, nous ne savons que répéter. Nous transcrivons nos pensées en fait, nos besoins en objets, nos idées en ustensiles, mais terre glaise et pulsatile, nos cellules nous informent : tu es matière.

-Elle : Elle prend vie.

-Lui : La matière crée l’idée.

-Elle : Je souffle sur ses pétales.

-Lui : Antérieur à la matière, ce corps subtil, prédisposition d’intention et de réalisation, qui existe de tout temps et jusqu’à la fin de tout, comme un étalage, une brocante du possible, où piocher ça et là les idées et thèmes récurrents et qui font fonction de condition d’être.

-Elle : Elle s’anime si l’intention est pure.

-Lui : C’est l’irruption de l’irréel dans le réel.

-Elle : C’est croire.

-Lui : C’est le flux, passé par tes doigts, issu de ton esprit, dicté par ta matière, engendré par l’idée, déterminé par l’essence. C’est le dessin qui prend vie, c’est l’intention, c’est sous la peau, lac immobile et sombre, et dessous les courants qui nous disposent. Des paquets d’intention pour en faire des bouquets.

-Elle : Des roses, des roses sur mon pallier.


-Lui : Travailler les peaux côté fleur, au couteau. Dessiner du réel.

-Elle : Quatre roses rouges épanouies, encore humides du matin, tiges coupées très court, un joli bouquet cerclé de fil de fer, c’est là, devant ma porte.

-Lui : Ca n’existe pas, ce n’est pas vrai. C’est vrai, ça existe.

-Elle : Qui va m’arroser ?

-Lui : Me voici tel que je suis.

-Elle : Le voilà tel qu’il est.

-Lui : Deux densités, une membrane, du végétal.

-Elle : C’est un monstre.

Onirique absolu - Tentative d'explication 1


La veille alors que je m’étais endormi : mon esprit me promenait dans des contrées de sable et de cristaux d’argent, dans des dunes qui refluaient par vagues sur des siècles dans des échelles de temps où nous n’étions que des insectes, et qui engouffraient sous leur masse en changeant de forme des dédales d’espace pour en révéler d’autres.
Je me souvenais en rêve de ma rencontre avec les jumeaux primordiaux, mais je ne parvenais pas à déchiffrer de mémoire le sens caché de leur néolangage. C’était une phraséologie complexe et codée en mots courts imprononçables, qui contenaient tout entier des foules de paroles fracassés sans verbe ni complément.
Les jumeaux me parlaient depuis le fonds de ma mémoire, ils exprimaient clairement une pensée, mais aussi toutes les interprétations possibles de cette pensée en une seule locution. L’interprétation juste devait pouvoir anticiper les plus minces variations d’intonation dans leur voix, dans l’expression révélée de leurs visages, de leurs gestes et aussi de leur théâtre sacré. Les informations denses s’ajoutaient les unes aux autres à mesure que se déroulaient leurs verbes étranges et je réalisais que je n’avais plus le souffle ni la force nécessaire pour interpréter la quantité immense des informations qui m’étaient révélées.
Sur cette vague de sable qui se déroulait je cherchais alors déjà à reconstruire de mémoire ces échanges tentaculaires, et je sentais le vent du mouvement, moi immobile, m’accompagner depuis l’antérieur sur ce chemin interne.
Le rêve me construisait des souvenirs. Le rêve me révélait une nouvelle structure mentale. Il inventait pour moi toute une aire passée fictive mais qui semblait alors aussi vraie, aussi chargée, que celle qui me composait dans la réalité. C’était une alternative crédible : inventer des souvenirs était la profondeur du champs.
Se souvenir aussi vraiment de quelque chose qui n’existe pas. Un nouveau magma, onirique et cellulaire. Double capacité par cette faculté là.

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond à l'inconnu derrière un masque

Oh je suis alanguie...je suis si remplie, vous avez fait votre affaire et vous aussi vous êtes vidé. Délicatement, doucement, je me décide à mordre dans ce rideau opaque qui s'est solidifié. Je laisserai là la trace de lèvres charnues et les volontés déguisées de ces êtres dont le souffle chaud retentit toute la nuit. Là, tout près de moi, vous riez un peu étrangement dans le sommeil, enfant sifflotant tandis que je passe les doigts sur votre corps lippu. Abandoné, offert, bras en croix. La pluie paranoïaque tombée du ciel agite le navire, le fait tanguer, le secoue et vous échouâtes sur moi, le mât retourné, à titiller la sensibilité dépravée de ces lignes pour enfin que s'installe entre nous le jeu d'impatience, en quelque sorte le jus chargé de pulpe, granuleux, qui trop contrit ne pouvait plus que se répandre. Voilà, c'est fait. On devrait toujours être comme ça. Mais j'ai bien peur que vous n'y trouviez du plaisir, une certaine forme de douleur mal dissimulée et dont vous ne pourriez plus vous passer. Certaines langues amères ont su distiller un goût particulier et éveiller les sens dans des régions que jusqu'ici vous n'imaginiez pas. Las, repassez sur ces terres vierges et retournez en le grain: pétrissez, les mains noires. Et longues.
PS: de petits bouts de peau partout sur le chemin
PS': d'autres petits bouts de chemin partout sur la peau

20090202

Jaime Martinez

Capacité sinusoïde 5

Elle vous parle maintenant de votre propre ADN. C’est une structure aussi sinusoïdale et mêlée, remarque t’elle. L’ADN est infini puisqu’il se transmet. Il s’enroule autour de lui même, et les ponts électrostatiques qui se créent mettent en rapport immédiat des bases protéiques signifiantes, éloignées les unes des autres par tout un processus temporel et évolutif. Tout ceci est encore un mouvement et se recompose et se restructure de façon perpétuelle, par l’énergie, par jeu, par instinct, de mutations en progressions, et ça ne s’arrêtera pas. La vie, le temps : le 8.
La discussion s’étendrait sur la table au dessus débris consignés de vos cendres et d’épluchures de pralines. Les mots couleraient de ses lèvres comme du vin et votre esprit prendrait une autre direction, vers un pantalon rouge, une veste mauve, un nœud dans les cheveux, amples, noirs et ondulés.
Associations libres. Tourner sur ses ancres.
Et peu importe l’heure puisque dans une autre forme possible du récit vous êtes au même instant ailleurs.
Vous sortez alors aussi du café. Vous passez devant la librairie où on vous regarde depuis le fond de l’intérieur.
Vous êtes encore en avance, mais rien ne vous ferait plus attendre.
Vous cherchez le nom au parlophone avec l’index. Vous avez peut être préparé quelque allocution de présentation ou bien vous êtes vous muni d’un bouquet de jonquilles qui fera toujours bon effet. Vous avez le patronyme au bout du doigt. Vous appuyez sur le bouton. Vous sonnez. On vous ouvre.
Mais rien ne s’est passé comme prévu.

Synthésia 3

le verbe est l’immensité
les sons perceptibles sont la manifestation
véhicule à visions
transcendant des choses
par l’intention
et le dire est la totalité du pouvoir
qui perce l’illusion qu’est le sens

et je léchais ses lèvres quand elle articulait.

Elle était la fille de l’instant et j’étais le fils du futur passé.

Synthésia 2

vivre comme un rêve
comme vivre vraiment est l’exemple du sommeil profond
expérience de la félicité
rêve est le plan subtil
sur l’océan du causal
le non agir
existence pure
dissolution métaphysique
dans le flux des choses
dans le courant des choses
voie haute de réalisation vers un état neutre de l’illusion

et je buvais son alcool

Synthésia 1

un est le plus éloigné de l’infini
la cause première n’est pas le nombre sans cela le nombre serait la cause première
autre, l’immensité, le tout cela n’est ni un ni deux
le tout : vivre dans l’immensité non duelle
l’espace et le temps, la pensée les anime
il suffit d’y croire
elle révèle et recrée la matière du monde


et je mangeais mon plat

Capacité sinusoïde 4

Vous vous asseyez cette fois ci sur un fauteuil au velours rouge, en vous frayant un passage entre deux tables mal essuyées. Un chat gris et épais s’approche et vous regarde de ses grands yeux jaunes. Vous lui renvoyez son mystère en docilité dans un plissement de paupières. Satisfait, il prend congé et va s’intéresser maintenant à votre voisine, une jeune femme brune dans l’angle en train de griffonner au milieu d’une pile de papiers, dans le nuage de fumée de ses cigarettes sucrées mais à la suspension amère.
Le matou grimpe sur la table sans s’y reprendre d’un saut agile et réclame alors toute son attention. Elle continue de dessiner sur le papier d’une main fiévreuse, mais de son autre main et sans lever les yeux elle flatte le cou du félin, ses doigts sous l’épaisse fourrure à l’en contenter. Vous vous approchez. Elle dessine sur le papier. Elle dessine des 8. Ils sont couchés sur le côté, toute une série de 8, de taille et d’élongation variables, et c’est bien le signe de l’infini et de sa conjonction qu’elle reproduit encore sous vos yeux, et soudain, elle s’interrompt, change de feuille et se met à accomplir de la mine de son crayon d’étranges sinusoïdes répétées et équivalentes, puis inversées ; elles se coupent en certains points qui se lient en un axe de symétrie concret. Sentant votre regard appuyé, elle se tourne vers vous. Vous rassemblez les signes distinctifs de son visage, pour la cohérence et pour l’image, dans l’atmosphère commune de vos cigarettes respectives. Elle a de beaux yeux sombres, sa peau est blanche, son front est haut et tacheté de brun, un nuage mélanique au ciel de sa pensée.
Ici et là, vous explique t’elle, ces deux courbes ce sont les flèches de l’énergie cinétique et inversement de l’énergie statique, et les aires entre ces flèches et la droite qui relie tous les points de leur intersection sont les surface d’expression de l’énergie sociale et de l’énergie d’introspection.
Vous ne répondez rien.
L’équilibre de ces deux forces se déplace en permanence et de façon équidistante au milieu, milieu qui est là – elle appuie du crayon sur la droite tracée – tout au long d’une vie.
Vous la laissez finir.
Le présent c’est la droite au centre de ces forces d’attraction, c’est l’équilibre éphémère, presque imperceptible.
Et le temps, c’est le chemin perpétuel, c’est la courbe d’elle même, sans début ni fin, c’est le nœud de ses propres flèches, de sinusoïde permanente, et vous êtes ici, à la jonction.

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond à un homme masqué aux doigts élégants

Vous me voyez ravie, et un peu nue aussi devant tant d'arborescences. Je suis un petit bout de shiste qui veut se rompre sous le courant. Je suis rhizoméliquement familière de trente et un jeux de plateaux, manières de faire certaines outrecuidances, et délais de l'élaboration à la main, puis de la main à la pensée. Cependant c'est cet attachement aussi qui nous transcende, bref en un mot je n'attends plus que de l'action quand je regarde vos yeux usés par le temps, la gomme et le vent broussailleux que je fais souffler depuis là où vous savez. Je serai ce lichen duveteux qui, friable, glisse entre les doigts quand ils se penchent sur la face nord, sombre, de nos élans, celle qui n'a jamais vu le jour, celle qui brûle aux premiers rayons. Je vous y encourage: hissez! brave moussaillon, voilà le flux apparaître sur son vélo volant. Seule, sur mon île abandonnée, j'attendrai en tremblant et toute écartelée sur le rivage - par le froid de nuits solitaires et la peur de ne plus savoir vous fuir - le retour de cet enchantement des sens qui sait se faire attendre, volutes voulues par qui là bas s'élançait.

PS: je serai la parfaite petite bête en forme de ticket de métro

PS': je prête parfois le flanc: c'est pour montrer les deux côtés

Capacité sinusoïde 3

Vous allumez votre cigarette au comptoir. Vous commandez la même tasse. On vous attrape par la manche.
Vous ne vous retournez pas.
Vous sentez la boucle se répéter.
Mots = passerelle.
Phrases/poutres+chapitres/étages/plateaux=>architecture réciproque.
Métaforme circulaire auto alimentée.
Structuration mentale d’une pensée inconnue.
Vu d’ici : vie autonome comme métastase dans cerveau cible.
Vous reprenez vos esprits.
Un beau geste enfin : on vous caresse le bras.
Le malentendu grandit.
C’est une sphère coextensive et qui finira par englober tout, l’organique et le potentiel, et vous êtes les probabilités de cette sphère.
Vous répétez les mêmes gestes.
Vous mettez la main à la poche et vous payez, puis vous vous dirigez vers la sortie mais vous vous arrêtez avant la porte.
Adam Szrotek

Capacité sinusoïde 2

Vous rentrez dans une librairie ouverte à cette heure matinale à quelques mètres de là. Les rayons sont des empilements verticaux. Impossible de déranger le désordre étudié sans écrouler la structure. Vous ne pouvez pas feuilleter et c’est à peine si vous avez la place de vous déplacer entre les colonnes d’ouvrage. Le plafond est haut et semble calé par les livres. Au fond de la petite pièce exiguë, rehaussé par un promontoire qui lui donne une profondeur de champs que vous n’avez pas, le libraire chausse ses lunettes et consulte ses références comme si vous n’étiez pas là. Votre corps veille à ne rien renverser. L’espace confiné et rempli est une épreuve. Rien ne semble fait pour vous faciliter la tâche. Plutôt que de vous diriger vers le socle de bois pour demander un renseignement ou même pour bavarder un peu histoire de passer le temps, vous préférez tout compte fait faire machine arrière et sortir à reculons. Votre chemin du retour vous le faite à l’aveugle en mettant chacun de vos pas dans le pas précédent, plutôt que de risquer d’être enseveli sous une pile de livres que vous auriez dérangé dans un geste trop brusque en faisant demi tour. Autre solution : il y avait le contournement circulaire en longeant les espaces, mais la durée de ce trajet augmentait les probabilités de tout effondrer.
Encore quelques minutes à attendre. Vous vous décidez à retourner au café où on vous regarde rentrer à nouveau mi suspicieux mi amusé.

Capacité sinusoïde 1

Vous vous présentez à l’entrée. On vous attend. Vous avez été recommandé, et vous êtes habillé en conséquence. Comme vous étiez un peu en avance vous en avez profité pour reconnaître le quartier et les rues alentours. Vous vous êtes arrêté dans un café. Vous avez pris votre petit noir au comptoir, le coude sur les miettes beurrées, écoutant les conversations de voisinage, les yeux curieux sur le zinc à la recherche de trace de graisse digitale fraîchement posée.
Quelqu’un vous prendrait par le coude. On se sera mépris sur votre identité. On vous demandera des comptes sur une soirée dont vous n’auriez plus souvenir. Vous auriez beau, surpris, refuser l’altercation, il faudrait vous justifier quand même d’être présent ici à cet instant là.
Vous payez en hâte : on vous attend ailleurs.
Vous revenez sur vos pas et vous dirigez à nouveau vers l’adresse indiquée. La rue est déserte. L’air et frais. Vous remontez votre col. Encore quelques minutes devant vous.
Jaime Martinez

Relargage/récurrence 2

Certains soirs, le rêve est si prenant et si clair, si palpable et si beau, comme il peut être beau aussi par toute son horreur, qu’il continue à diffuser lentement dans mes veines des jours durant, comme un relargage récurent et lent, et les souvenirs de ces fantasmagories oniriques se mêlent par pics aux évènements issus du réel, et se confrontent et s’entremêlent, pour mieux faire ressortir le goût et les singularités de chacune des parties.
Secrétions messages. Des molécules en flux qui s’affrontent aux récifs du vivant, comme sels oxydants sur les structures carboniques. Analogie mentale contre univers physiques. Un court instant les particules semblent se dissoudre et les barrières voler en éclats, fragments éparpillés en nuages d’amplitudes de réalité. La réverbération en écho de ces petits évènements mentaux est un processus que je n’explique pas, mais saurait on tout expliquer ?

Relargage/récurrence 1

Le secret des mots nous parvient, et l’image grandit. Nous enfilions des perles ce soir là, puis nous marchions lentement sur les bords du lac émeraude, une mer secrète et qui nous semblait ceinte, mais aux profondeurs si terribles que nous ne savions les imaginer sans en trembler de peur. Nous nous blottissions l’un contre l’autre aussi pour ne pas trembler de froid, sans cesser de marcher. Nous ramassions des branches pour construire un abri où nous allonger lorsque la nuit tombait. C’était tout simple. Ce qui passait par vos yeux je le voyais mais au delà…
Lorsque nous nous quittions nous laissions des indices pour pouvoir vite nous retrouver. Etais-tu telle que je te voyais ? Parfois de l’extérieur je t’observais à l’intérieur à travers les branchages, et encore j’échouais à savoir la véritable substance dont tu te composais quand je n’étais pas là.

20090131

Remembrance

Se souvenir de soi-même. Tentative de revivre l’instant avec toutes les certitudes de l’expérience acquise, les perceptions violées par l’effort de mémoire. Le soi d’antan par les yeux de celui qu’il est devenu. Un petit mensonge inévitable et objectif.
Créer dans son esprit cet assemblage au plus près, corps composé de multiples passés. Un être nouveau, ni tout à fait vrai ni tout à fait faux, déterminé alors à avancer depuis l’avant vers l’instant même où il se remémore. Mouvement circulaire pour une perspective temporelle, espace compromis comme un rêve éveillé de la fièvre.
Une certaine forme d’erreur acceptable prenait vie alors par le cadran de la pensée à rebours, puis vers maintenant. Oui, un petit mensonge et que chaque instant accentuait encore par non concordance et dispersion.
Alors par soucis d’objectivité : une étrange expérience. Choisir un coin dans la pièce où rester immobile, et braquer sur soi une caméra reliée à un écran vidéo. Filmer sans discontinuer. Programmer l’acquisition pour figer l’image à des espacements déterminés, par exemple toutes les trente secondes, et confondre ces images sur le moniteur. Ce qui apparaitrait alors, c’est la superposition saisie de ces instants qui me déterminent. Immobile, attentif à ces successions, voir alors l’évolution de ces êtres que j’étais en amas, jusqu’à celui que je suis maintenant, confondus et mêlés. En apprécier la vue d’ensemble comme les singularités. Fermer les yeux, enfin. Sentir cet amoncellement, lourd sous le poids de sa propre masse, pétrifié en strates, et tendre la main, toucher ces abîmes immédiats.
Ou plus simplement : se regarder dans un miroir. Puis braquer sur soi trois miroirs, l’un de face et les deux autres sur les côtés, et se répondant l’un à l’autre. Chercher le reflet. L’image depuis ces profondeurs dans ces milliers de vitres soudaines nous revient de l’instant d’avant. Elle n’est plus déjà qu’un souvenir.
Voir : l’immédiateté rompue.
Voir : la queue de la comète du temps.

Antiréciprocité 3

La pluie berçait nos rêves, se dit-il, toute en vibration. L’eau, qui n’a pas de forme stable est un champ créateur de formes.
J’étais pareil, se dit-elle. Machine bouche. Machine main. Une génétique radicale, en modélisation chaotique.
Je ressentais de brutales variations de flux internes, se dit-il, comme systèmes et moyens d’identités co-extensives, doubles serpents enlacés, reliés par des nervures héliotropes et homérrhéologiques.
Je construisais un être minéral et informatif, se dit-elle, par mise en œuvre des éléments d’une nouvelle chimie narrative, un ange polymorphe, avec pour systèmes inter-connectifs, des interfaces biophysiques en alliages métamorphiques et bio compatibles.
Je sais lire, se dit-elle, dans ses yeux, au centre des moirures étranges du cristallin, des diagrammes prédictifs de forme complexe, agents de chaos couleur bleu cobalt, séquences aux rythmes élastiques et polyphoniques, yeux/chambre d’écho naturelle à des perceptions synthétiques.
Je porte en moi, se dit-il, une charge magnétique permanente ; suggestion : une analyse transcriptionnelle à la recherche du bon flux de subjectivité, esthétique relationnelle, et nouvelles approches prospectives.
Elixirs et philtres, montagnes bleues aux formes bizarres par exemple, qui masquent l’angoisse psychique.

Un Chiasma-Arbre vite,
un arbre aux racines qui plongent, jusqu’aux entrailles de la terre.

Sécrétion message 6 (spaming alternatif aléatoire et paranoïaque)

Tel semblable à ceux trouvés hors des terres habitées. N'appréciez rien en dépit des apparences Les effets de la blessure sont la seule marque valable.
Le soleil, imperturbable, manque d'un confesseur. Laissez le père avancer !Que m’offrent-ils ? Vous ne pouvez pas rester ici plus longtemps, ils ne le supportent pas, vous comme n'importe qui. Vous me devez cinq crédits pour la peine et encore si cela a semblé beaucoup pour s'enfuir, vous ne me refusiez rien et chacun était joli était à moi. Le bon temps ! Je suis le dernier à être vrai, je suppose ? Pensez non. Elle porte sur elle vos empreintes. En un rien de temps mon interlocuteur a applaudi le moment au-delà du bord de la raison. Traîtresse! Une tache nous avons vraiment trouvé par hasard, quatre feux de joie ont brillé sur la maison. Il était là quand son père jurait ces mêmes mots à moi. Je lui ai dit que j'avais des raisons supérieures. Dans la voie d'art — comme vous dites — enfin, il faut réfléchir aussi de ce point de vue et il a semblé être déjà sur le point de s’asseoir dans la chaise sur laquelle le secrétaire du sort avait fait des folies. Nous avons marché vers le soleil, mais a persisté la question du fait de prévoir, et le gouvernement fait loi.
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Similar to those found in the inhabited pueblos. Enjoy nothing notwithstanding outward appearances. The effects of the wound. The sun, unconcerned, lack a fgfather confessor! let papa poirot offer me, dunois! You cannot here longer abide with you didnt have any. You owe me five credits and and yet it seemed a long gap between an absconding a good time and every one was lovely to me. I the latter is true, i suppose? I think not. She on your tracks in no time. My interlocutor clapped the moment beyond the verge of reason. traitress! One spot we actually came upon four fireblackened shone upon my house. It was when my father was those very words to me. I told her that i was of superior boardinghouses. in the way of art — as you say — after all, one must consider the on her side and seemed to be already on the point the chair in which the secretary edward raynor lot had gone mad. We walked towards the sun, persisted question of providing for the government of the.

Jim DeLarge

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond à une présentatrice météo

J'ai gardé pour vous ces mots un peu sales que l'on sait trouver en certaines occasions, qu'on articule délicatement du bout des lèvres de peur de froisser puis qu'on prend en bouche dans un désir grisant et qu'on répète encore encore encore jusqu'à ce qu'ils explosent en feu d'artifice dans le palais. J'avais envie de vous recouvrir le corps de glaise car ses formes appellent au pétri. Quelque chose de religieux puisque vous sembliez y tenir. Je m'allongeais au lieu de celà au milieu du cercle, vous me regardiez. J'en fus saisie. J'en fus saillie. J'en fus salie. Et le flux reprenait. Vous vous en amusiez. Il coulait il coulait. Vous le regardiez de vos grands yeux de fée (un peu cochonne aussi il faut l'avouer). Nos jambes s'emmêlaient, et voici l'instrument bicéphale de nos volonté réunies capable de nous révéler la violence de notre entente dans un spasme immense: ce qui en moi avait besoin était comblé.

PS: à toute chose malheur est bon
PS': parfois très bon d'ailleurs

Misspopup 2

OK je me lance. Comme il ne se passe pas grand chose dans ma rue, j'ai fait venir ce soir tous mes amis imaginaires. Imaginez la tête des voisins! Mais non mais non je ne ferai pas trop de bruit. Il y a MrTuut qui est toujours tout seul dans son coin, Mr Deegeereedoo qui raconte tout un tas de chose qu'on ne comprend pas, Miss bout de choux qui dort dans la salle de bain et AlanisMorissette, ben parce que je l'aime bien. On a le droit! on a le droit! Quel rapport me direz vous? Mais quel rapport avec quoi? Moi aussi je vis des trucs dingue et c'est de la auto ficcion comme ils disent au Mexique. Je sais plus, c'est quoi déjà le sujet? Ah oui je raconte tout ce que je veux. Bon, alors je change d'avis et maintenant je dis tout ce que je veux pas. Oh et puis flute, je regarde dans le frigo il y a un reste de poulet. J'ai une tronche pas possible ce soir. MrTuut est accroché au plafond comme une grosse araignée qui me regarde. Je sais pas quoi faire. Je le chasse? avec un balai imaginaire? Non je lance des sorts du bout des lèvres, des sorts comme des baisers et si ils reviennent c'est parce que je mets du lift et du swing, je les reprends et je boude un temps, mais ça passe, ne prends pas tout ça au sérieux on rigole un peu, mais voilà le jour se lève et je n'ai toujours pas dormi je suis grosse comme une meringue et molle comme une pate trop cuite je crois que je vais rester à faire l'amour avec mon Armando imaginaire, c'est une sacrée journée

Jim DeLarge

Antiréciprocité 2

Il se mit à rêver, se dit-elle, de pseudo villes dans un univers onirique,
et des circuits organiques qui les relient,
aux sons/plissement viscéraux de battements anciens d’un cœur oublié.
Des instruments électroniques à basse fréquence diffusaient avec force des prières tenues secrètes, des rites ancestraux de magie africaine et de métamorphoses.
La composition chimique des couleurs, la lumière orange de projecteurs au sodium, remplissaient la pièce onirique.
Soudain les formes et les tons se pénétrèrent, emportés par tout un parfum : un écho d’elle, se dit-il.
Peindre le soir, l’étendue et le silence.
Ciel et océan indiscernables.
Acier, titane et polycarbonates en sculptures surréalistes.
Quelques tâches grises, rouges et bleues.
Des harmoniques temporelles.
Des molécules passant de l'un à l’autre.
Elaborer des rêves. Changer de tracé électro-encéphallographique.
Les secrets voyagent à leur guise. Nous ne sommes que des ombres, portées par les sentiments, se dit-elle

Sécrétion message 5 (spaming alternatif aléatoire et paranoïaque)

Faiblement, comme les personnes ayant une vision de mort. Là les mains fortes obstruaient le sentier de ces rois, ceux qui avaient annexé la maison du seul habitant, quel présent acte noble pour celui qui appartenait alors maintenant au tout et sanctifié par en haut. C'est la délibération finale pour nous tous, les quatre parties de la science du châtiment quittent chacune le ruisseau sacré, et ne doivent pas tomber trop loin de vous sauf si vous avez un alibi pour cette affaire au moins. L'un ou l'autre des segments s’écoule, etc., comme le grand cric a cassé toutes les règles à lui seul. Maintenant, celui qui ne sait pas se contenir selon les ordonnances posées du roi a regardé le ballon voler dans le ciel, car elle mettait sa parure. J'ose ne vous dire jamais plus. Silence. Il n'écoutait pas, la terre et tous seront témoins. Aucunement contrainte elle priera pour lui cinquante année qui dureront deux heures. Au retour des ruisseaux chacun speaker a parlé, mais un il y avait quelque chose d’inquiet dans son œil à elle, comme elle voyait qu’elle se voyait, elle un œil comme elle.

Dimly, like persons in a vision of death. There strong arms, obstruct the path of those kings adopted the state of a householder, what acts presents, become all cleansed and sanctified by up. This is the final deliberation of us all, four parts of the science of chastisement leaving that sacred stream, have not to fall awayfrom you an alibi for this affair at least. Either etc., since jack broke all the rules alone. Now, mendicant unrestrained by the ordinances laid of the zinta watched the balloon while eveena of finery. i dare say you never he was not listening earth will be in nowise constrained to pray fifty lasted for two hours. each speaker spoke but a there was an anxious look in her one eye as she.

Agent du chaos

Ne pas penser surtout ne pas penser. Il n’y a rien là de forcément compréhensible. Rien ici qui ne nécessite donc une explication. La situation est confuse. La seule chose à garder à l’esprit : la mission.
Tout de même, je suis dans le brouillard, je navigue à vue, on me fait faire de ces choses…Bientôt un an que je ne vois pas le jour, à confondre les heures, perdu dans mes réflexions, à chercher le silence. L’esprit clair. Concentré. Tendu tout entier vers un but, oui mais désormais lequel ?
Les choses changent. Tout change. Mes molécules changent. Suis-je encore le même ? Qui suis-je ? Ai-je seulement la faculté de savoir ?
Cette pièce est mon univers. C’est mon espace mental. Je n’ai plus de corps. Je n’ai plus de nom. Je n’ai plus de passé. L’avenir ?
Je me souviens pourtant, j’ai des souvenirs en bribes, des flux de pensée, des bouffées d’avant. Je me souviens quand nous étions gamins, nos jeux innocents, les paroles qu’on disait trop vite, rien n’aurait jamais d’importance, nous étions légers, gais, libres…
Dans cinq mille ans nous n’existerons plus mais tout ce que nous faisons ici existera encore. Tout ce que nous faisons est important. Nous ne sommes qu’un medium.
Nous n’avons pas d’existence propre. Ce corps est mon corps et il dépérit et il se meurt.
Ces atomes sont mes atomes sont les atomes. Ils ne m’appartiennent pas. Ils sont organisés dans un espace complexe, ils se recyclent l’un l’autre, ils s’échangent des particules qui agitent le tout, ils provoquent de nouvelles rencontres.
La seule chose qui existe c’est le chaos. Et nous sommes les agents de ce chaos. Nous perpétuons le mouvement, à droite, à gauche. Nous créons le temps, ce qui découle de ces échauffements, matière contre matière, positions, coordonnées, dans un univers en mouvement, plaqués au sol par la gravité, projetés les uns vers les autres par la force du désordre obligatoire, les lois du magnétisme et une certaine poésie de l’absurde.
Qu’est-ce qui va bien pouvoir sortir de tout ça ?
Un souvenir encore. Dans un jardin, il lui prend la main. La petite fille est timide, les cheveux blonds bouclés. Ils échangent un baiser tendre, lent, chaste. Puis soudain elle le gifle. Tu ne m’oublieras jamais elle dit.

Misspopup 1

Je viens de faire un tour sur ce joli petit blog. Et oui, il se trouve que je m'ennuie dur ce soir...oups, que faire? Bien, je m'occupe de mes affaires, mais je ne comprends pas ce que vous faites là les garçons. Pourquoi personne n'est gentil? Pourquoi pas quelqu'un dans mon lit? Allez zou je donne de l'amour gratis, et beaucoup de choses aussi. Dieu merci nous sommes tous la même lumière, et je vibre de sentir tous les jours ce suc suave et un peu dégouttant qui s'écoule par mes yeux et par mes oreilles jusqu'à toucher le fond de mon être, de façon transcendantale j'entends bien hihi...Parfois c'est drôle, seule le soir dans mon grand lit tout noir, mes draps de satin me procurent une étrange sensation de plaisir malsain, et je sens que si j'étais un homme j'aurais des pulsions de désir à mon égard mais je suis une cocotte fragile, prête à rompre tous les barrages à la minute et alors quoi, qui sera là pour voir tout ça? Pourtant je sais aussi que tout le monde s'en moque, alors je continue ma vie sans en parler à personne car on trouverait sûrement ça ridicule. Mais ici, je m'ennuie, je parcours ces petits mots tous bleus, tous doux, tous chargés d'amour et je me dis que moi aussi je vais raconter tout ce que je fais à la terre entière et que moi aussi j'ai besoin d'attention et que tout ça c'est que de l'amour, déguisé oui, parfois masqué, parfois recouvert d'écorces mûres, mais tout de même, si c'en est pas c'est quoi alors? Je peux dire chplaff? je peux dire chnouifff? Je peux dire tout un tas de trucs. Je suis mon propre récit, ma propre histoire et j'espère que ça intéresse quelqu'un. Tout le monde est chaud et je suis un paquet de herta à frire .Brrr, je me sens soudain envahie d'un désir puissant mais glauque. Tu me vois? hihi

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond à un célèbre acteur dont le numéro chambre est 418

Habilement, délicatement, avec grâce, sans précipitation, nous avons su tisser ce lien étroit qui nous serre et qui nous contraint un peu dans un coin de la pièce, ô supplice délicieux, nous obligeant à retenir nos effets le temps que la soupape pète. Personnellement j'en aurais pris pour mon grade à chaque rencontre, je ne sais pas pourquoi, peut-être cet appétit dont nous parlions surgissant du bas du ventre impose-t'il une sorte d'urgence sacrée à la situation, qui transforme le lait en vin, mais encore là faire la part des choses entre le sang et le raisin. Plus près je vous prie. Ecoutez. Voici: tendre l'autre joue. Ne vous souvenez vous de ces préceptes qu'il nous tardait d'explorer pour mieux en tirer tout le suc? Ce sera là ce qui s'appelle transgresser, mais puisque vous semblez si sensible à ce genre de condition, j'ai préparé mes effets: vous ne serez pas déçu. Humble, prête à être corrigée, j'attends. La mêlée saurait gagner en profondeur. Dans la cohue je ne craindrai pas d'être piétinée. Au contraire cette dernière page complète d'amour dense, d'amour touffu me donne envie de participer tout à fait dans mon style un peu particulier. Je prends la pose. Ose.

PS: Miss, j'ai encore la trace du diamant que vous portâtes et qui m'a dessiné le cœur dans un geste que vous ne pouviez pas retenir. Je reste pour vous et par là toute ouverte en deux.
PS': moi aussi je crois savoir qui je suis

Antiréciprocité 1

Un lac vert émeraude quelque part, se dit-il.
Une femme à la voix sensuelle qu’il entend sans la voir, se dit-elle.
Elle lui propose de retirer leurs maillots mouillés.
Un rêve, se dit-il, induit par un puissant analgésique, administré par voie parentérale.
Par l’attraction d’un être, se dit-elle, et d’un lieu, magnétiques, au milieu de nulle part.
Prêts à affronter l’ampleur de la tâche. Et la puissance narrative de sentiments amoureux dans ce qu’ils sont de plus éphémères et de plus fragiles dessine dans ce contexte une élaboration majestueuse.
Comme le scorpion avance. Au pays des sables. Là où la terre est étroite. Durcir le papier, avant que cette histoire n’ait commencé.
Toi la cendre moi le sang.
Englouti dans ta nuit.
Moi je griffe les murs glacés de l’espace en ton absence.
Un espace non fissuré par le temps qui ne peut durer sous tes paupières. Moi miroir de toi

20090128


Sécrétion message 4 (spaming alternatif aléatoire et paranoïaque)


Sujet: -


Le lac- plouf dans l'eau – était au dessus des agents maintenant. Ce sont des événements excellents pour eux, ce sont des extases à goûter et à entretenir dans chacune de ces rencontres, cf Valhika avec les neuf flèches.
Affamée et pâle et émaciée comme elle est devenue alors celle que l’on sait! Mais, o l'être puissant, nous la désirons comme article de consommation apportée jusqu’à nous dans les villes, elle et les spiritueux de son glorieux seigneur. Mais, o alcool et à en tourner la tête, il l’a touchée avec ses lèvres alors par le fait d'être dirigé…
Les hommes durs et ambitieux ont besoin des originaux et des poètes, de leurs embellissements artistiques pour leur science, pour les contenir par le vide et tout en un, en loques, en décoration superflue, et s’efforcer des façons différentes de gagner la mélancolie pour n'entendre plus rien d'eux de l’intérieur, mais être entièrement absorbé - karkara, akarkara, kundodara, et mahodara : litanie ; répéter.
Ainsi, en accomplissant apparemment dans la droiture, quelques caractéristiques irréprochables, je me considérerai comme fortuné,. (S’efforcer).
Comme les négociants, allant à travers le jour et réfléchissant la nuit, je suis avec les armées célestes du malheur, et les dieux de la guerre, avec eux, à leur tête, ensemble.


Lake and splash in until the water was over his agents are these events, these ecstasies, and with excellent plates, and containing every kind valhika in that encounter with nine arrows. Like starved, and pale, and emaciated as she waswhose prosperous! But, o mighty being, we desire to article of consumption brought into the towns, the spirits of his deceased grandsires. But, o and bending his head, touched with his lips the are centered. Ambitious men need those oriental its artistic embellishments, and its scientific which contained an empty ciderjug and a tattered strove in various ways to win her from the melancholy to hear nothing of them, but to be wholly absorbed karkara, akarkara, kundodara, and mahodara. Thus, while apparently achieving righteousness. some faultless features, i shall regard myself fortunate, he should strive). As merchants, going across reflecting day and night on this, i am unhappy celestials with indra at their head, together.

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond à Vladimir Wojkln

Au fond, sur un lit de roses, couchée sur des draps de satin, me prélassant sans compter en pensant à d'autres ouvertures, d'autres parts, des ailleurs, je suis plutôt une femme simple, et qui aime qu'on la fasse rêver. Quand la nuit se fait, seule dans l'obscurité, je pense à des mains dans des gants mapa, des poignes puissantes, qui rentrent par la fenêtre dans mon sommeil, qui relèvent le drap et qui arrosent mon corps de liquide vaisselle, fluide entre les fluides: le gras n'attache pas. Sur son visage, un masque en cuir clouté dessine un sourire outré que je touche du bout des doigts. Je suis au bord de l'abîme. Je décide de m'y laisser glisser. Et j'exhibe moi aussi ce souhait, demain, peut-être, oh oui demain promis, demain vite...Que la plume glisse sur le cuir: aiguisez. Ne me faites pas trop attendre cependant, je pourrais m'impatienter. Et constater alors de bien des manières comment il m'arriverait de m'occuper.

PS: "le roi des beats" j'en ai connu
PS': la clé de la porte d'entrée est sous le paillasson: la fenêtre est coincée

20090127

Jaime Martinez

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond à Stanislas Worjinckzy de la Hoya

Vous m'entrainez en terrain glissant. Vous y pénétrâtes a rebours. Je vous écris en trompe l'œil: comme vous, ne rien dire pour être sûre d'être bien lue. Vous me parlez de souffle, et je me décompose. Comme vous pourtant j'ai le culte abondamment fourni. A l'heure où je vous écris il y a tant de personnes en moi. Là d'où je suis, où je vous vois, je revenais. Pourtant si vous saviez trouver les mots plutôt que de prétendre les avoir oubliés, j'accepterais de me retourner. Et alors de devenir cette autoroute par laquelle vous passeriez tous.

PS: qui rit est à moitié sous les draps roses
PS': sinon le colifichet a une forme convexe

Rebours

Une plage nue, là où disons des ondes en vagues révèlent la roche fine et friable en strates profondes, flots pour moi de la soif que tu es.
Alors, saisir les eaux molécularisées du désir par leurs sueurs constitutives !
Deux eaux abouchées. Intersection plein bras pour le même lit. Vu dessous la surface ça bouillonne, à écarter le rivage aux coudes, à retourner les sables et à dégrader le roc.Mémoire de l’eau, propriété d’éther : l’invisible persiste dans le visible.Moi là, autour tous brins de toi…Toi … Comme flore en pulsation dans cet air que je t’aspire puis posée là, librement en suspens, dans l’invisibilité partagée lumière éteinte que je sens encore, agrippé par le désir langueur aux mains à jouer.
Particules infimes innombrables parfumées suc mêlé greffées de fait par la peau qui m’est tendue en nouveau tapis sensitif élaboré : par sillons griffés tout tracés, ça plonge à pédiculer de l’organique et prendre prise sous la surface.
Cheveux que tu boucles tirés enroulés lianes grimpantes au corps du corps. Filaments du bord des lèvres que tu épluches après roulés déposés humides épatés de salive. Peaux minuscules écorchées répandues sur peau et sol cellules contre cellules enlacées. Rayons du seul soleil diffractés répandus par ta peau lumière de moi.
Quand leurs mains fourmillent dans ma perception leurs doigts de s’agiter : nous. Ca joue ça dendrite large comme par élongations perforantes. Moi tu vois tout aiguisé à vif par ces aiguilles chercheuses. Moi encore parcouru par ce suc nerveux qui symbiote.
Agrippées par l’émail, des perles de connections enfilées le long de ce qui est tout à relier jusqu’à la pendule du sens à rebours.

Elizabeth de Georges de Saint Val répond à Monsieur M

Je suis troublée. Je ne pensais pas que les choses iraient si loin, du moins si vite. Ce que vous me proposez je ne peux y consentir. J'ai mes obligations morales (je n'ai jamais fait ça avant vous avec personne). Cependant si vous savez vous y prendre...En effet j'ai créé pour nous un codicille étroit qui remplacera le document pré existant. Dans cet espace moelleux et tendre, nous saurons aller de surprise en surprise et fermenter le lait écrémé du désir attrapé par la queue. Que de nuits de délice! Ah maintenant je n'en puis plus. Vos chansons sont nées de la dernière pluie, elles me rappellent quelque gloire passée. L'idée a fait son chemin par où je ne pensais pas, et me voilà rendue à une nouvelle forme d'évidence: la route ça creuse. Aussi s'il s'agit de vous chercher conseil, oserai-je suggérer de l'excellence avant tout, et la curiosité répétée de longues heures expertes, les corps noyés par cette brume intempestive qui s'invite dans les moments de passion physique et qui s'abat et qui serre et qui ondule et qui mord...mais voici que je m'égare. Saurions nous remplir de nos substances avivées par la découverte d'une pensée si profonde, en toute courtoisie, mais non sans liant, ces petits puits offerts à nos esprits à remplir de nos rêves? Oh oui oui oui...S'il le faut alors oui .

PS: je suis toute décortiquée pour toi
PS': de grâce, ne me faites pas la morale, punissez moi

20090125


Préfiguration 2

Nonobstant une certaine inconformité linguistique délibérément chtonienne, rapace à force de faire frire des petits bouts de vers d'écriture dans de grosses flaques d'huile sur le feu avant pain croustillant, mixture indigeste et futile, calorique et passe temps délicieux pour les âmes en peine, celles qui pensaient que tout leur serait servi comme un cœur sanglant sur un plateau d'argent, certes, mais tout de même, un cœur, palpitant, vibratile, un instrument à vent si on souffle dans ses gros tuyaux baveux mais pas trop fort car c'est un système circulatoire et ce qui va revient, aussi bien fouiller des doigts au fond des cavités, mais ne pas confondre trabéculations et tapis sensitif, car les replis ont une fonction expansive, paradoxalement, et plus petits ils se composent et plus ils contiennent ce qui à la fin finit par faire deux ou trois stades aztèques, alors que les villosités sensitives te suivent le doigt quand tu les touche, d'ailleurs je pense au jeu de paume, qui donc était sacrifié, les gagnants ou les perdants? Nul ne sait donc nonobstant disais je, et par conséquent, il convient de reconsidérer tout de la base au sommet. J'espère que tu apprécies car le message que je dois te délivrer te vient du futur. On s'est rencontré en 2024 et tu me parlais de Bukowski et de London tout le temps, quand je te disais Kerouac alors je ne comprenais pas où tu voulais en venir, c'est de la faute de ce satané pied tendre tu m'as dit, mais qui je disais? Nonobstant tu as dit, nonobstant. C'est un code je crois, un code pour toi même, je le glisserai dans une conversation et tu tendras l'oreille, je veux dire les yeux, tu m'as déjà tout raconté mais chut c'est une surprise à bientôt je retourne prendre un verre avec ton toi futur, dis moi si tu as un message à faire passer.

Sécrétion message 3 (spaming alternatif aléatoire et paranoïaque)

Sujet : connais moi

Dans mol de gloire, là quand il trône. Outrecuidance extrême là dedans, des montres remontées comme des coucous et le crâne relevé comme la cuvette des toilettes - ne pas confondre. Deux marocains sont en train d'huiler la sibylle. Littéralement le compte est soldé ou bien c'est la mer. Là les requins impénitents nagent loin des rivages.



Subject : know me

In soft of glory, there when it sits enthroned. Extreme impertinence indoors, watches back as cuckooes. The raised skull as the bowl of toilets to get. Moroccans sibyl made with oil. Literally count is sold off or if the sea. Impenitent sharks swim far from shores.
Jime DeLarge

Modèle nénuphar


La surface d’un lac. La peupler. Etendre ses racines, communiquer sous l’eau, sous la surface du visible, en tous points. Trier les informations, les transmettre par contact, par toucher, inter connectivité du flux, matière vivante, calme en apparence, mue par une vie, une intention vraie, secrète. Fleurs sur le frisant, lianes enlacées dans la profondeur, dans la vase, dans l’obscurité, sous le visible, un secret végétal, une biosphère volontaire.

Parfois, on regrette de n’être pas plusieurs. Une armée d’avatars, avides et scrutateurs, prêts récolter les données, et à aller rechercher les renseignements utiles les plus enfouis dans les recoins que l’on sait. Sous la surface, sous la peau.

Ces moi, les créer.

Savoir qu’à leur tour, tous ces autres que je suis puissent se projeter dans cette aire d’exploration physique temporelle, à l’instinct, abandonnés à leurs pulsions, pour achever le goût de l’expérience acquise.

Savoir que dans une consanguinité involontaire, ces données collectées pourraient s’influencer l’une l’autre, en quelque sorte s’altérer dans leur structure propre, génétiquement ; s’en suivraient des générations inattendues et bâtardes, particulières par l’expression involontaire de leurs récessivité, singulières par les jeux qui les ont enfantés, prolongeant encore l’expérience dans les directions autonomes des réflexions de tous les miroirs possibles.

20090123

Jim DeLarge

Plastikman 4

s’encourager

tiges à bras
plantes à dents

embrasser tout

devenir circulaire

Progrès graduels


Cerveau nid d’abeilles
Nourrir les ouvrières du flux

Vaisseau spatial

c’est toi

La lumière c’est toi

Porte ouverte
tapis roulant
j’y vais
c’est toi

Désintégration ?

Algues terrestres lancées contre des vaches allemandes

J’ai mes raisons

Tout simplifier

Téléphone c’est toi.

Mille feux

Associations libres maintenant

Jaime Martinez

Plastikman 3

Prodigalité inépuisable

Prépondérance de l’infime

Un nouveau confort tout personnel

Le vrai contemporain sait tout cela


Changements à l’oeuvre
D’autres aventures
Au ciel
Regard
Etoiles

Galaxies lointaines

Intervention volontaire mais temporaire d’une vieille grand mère racontant comment un nuage de sauterelles à envahi un jour son village

Ce qui importe c’est l’attitude intérieure face à l’ordre nouveau
Elle dit

Le réceptif achève les choses préparées
Elle dit

Dans la vérité des choses il y a toujours une morale
C’est à ça qu’on la reconnaît

Plastikman 2

Photons d’or
Particules illuminées
Air en suspension
Poussière

On sonne



Rencontrer quelqu’un qui connaît quelqu’un qui a entendu parler de quelqu’un

Marcher sensuellement

Des antécédents

Une ambition




Elan

Vertige pendulaire

Bouton d’or géant

Attraction d’insectes concordants

Ça le fait


Parler tout seul

Un téléphone imaginaire

Changer de place dans le métro avant que ça coupe

Mais la rame avance

Et la terre tourne

20090122

Jaime Martinez

Plastikman 1

Fleur de peau

Des écailles de surface dans le thé de la veille

Une lampe à frotter
Vite

Je cherche à comprendre

Etre tel que je suis et à ce point

Bien occupé tu vois

Tirer les ficelles du réel

Te retrouver au sommet de tout

Pas de problème


Ma plante fait des lianes

Une petite sculpture de moiqui se voit de loin

Séquences d’ADN étirées tentant de fuir par les pores

Courir après

Courage valeurs etc…

Si tu es un être humain normalement constitué et que tu as l'intention pourtant de lire ces lignes recule toi quand même un peu

Comprendre un phénomène, établir son modèle reproductible, en tous points
identifier le point d’inflexion par lequel se reflètent indéfiniment ces particularités communes de mécanisme et d’allure
en repérer les d’analogies
en établir les ressemblances en terme d’égalité
(mouvement des corps, torsion, les lunettes en écaille baissées sur regards absents)
décrypter le rôle des facteurs et des situations figurées dans les phénomènes considérés
(brouhaha, mouvements de chaises etc…)
la décharge d’un condensateur peut être illustrée par le mouvement d’un pendule dans un milieu résistant
comme les phénomènes d’aimantation par des phénomènes élastiques, et plus particulièrement ceux d’un type particulier de torsion
étendre ces observations à l’étude d’un phénomène quelconque y compris humain
(les cahiers se ferment, les visages s’affaissent, hébétés)
mécanique neuve et reproductible de l’âme
établir classer les ressemblances d’allure, les ressemblances des rôles en types de rôles, les affinités de mécanismes
(d’autres messages que je ne dicte pas, à même les tables, à la lame dans le bois)
définir les particularités de phénomènes comme nécessaires
conséquences infaillibles du mécanisme modélisation stratifiée
On ignore la nature concrète des diastases ;
on connaît pourtant leurs effets et les combinaisons de ces effets.
On ne connaît pas la nature intime de l’électricité,
mais cela n’empêche pas de bien connaître le mécanisme de sa propagation
(un autre discours, tacite, latent, une autre forme de communication)
Alors non pas expliquer les phénomènes disséminés, mais identifier leurs analogies de substance, reproductibles en modèles mécaniques communs
selon les situations rencontrées
constituer des systèmes descriptifs
en décrire les phénomènes l’ensemble des changements individuels de chaque élément composant
construire l’image résultante de l’ensemble de ces description
Bien
L’ensemble des valeurs des paramètres = configuration du système à un moment précis
(corrélé aux autres résultats //inaudible)
On obtient par l’expérience et sa répétition une description uniforme de l’état global du système
(-plus fort.. !)Je discerne (-on n’entend rien.. !)LES AFFECTS (-on n’..)
QUI CONCOURRENT (-ah..)
à l’élaboration de situations émotionnelles
(silence, vide, temps suspendu, absence, créer une respiration vite, amplitude du thorax qui cherche son air, tout son espace à remplir, du gaz, de l’inerte, base même du vivant, de l’invisible en masse, ça afflue ça court trachée bronches alvéoles gorgées poumons cycle aérobie et les petits globules rouges accourent se charger du tout nouvel oxygène, allonger ce temps, pencher le corps en arrière, cambré, les jambes légèrement écartées, un équilibre à maintenir, une certaine poésie de la suspension, devenir rouge à force de se retenir, devenir couleur, changer de formes, choisir l’insecte, la libellule, légère, corps élancé fin, plante à ailes, vol secret vers où, terre plante cerveau, souffler)

20090121

Jaime Martinez

Sécrétion message 2 (spaming alternatif aléatoire et paranoïaque)

Sujet : Ignorer litosphère

Heya,
Nos affaires se concentrent sur le côté oriental de la frontière: eh bien, j'espère que vous n'oublierez pas de payer ce que vous nous devez maintenant ou bien vous serez bouillis et déchiquetés comme des légumes, de petits concombres verts pour vous donner un exemple vraiment parlant. Depuis les champs de coton - vous vous souvenez ?- rien n'a changé. Derrière la barrière, on l'ouvre et on vous jette à l'intérieur. Vous vous retrouvez alors devant moi comme un insecte écrasé sur la montagne. Pas de chance.

Vous deviez en faire rentrer un peu avec une grande quantité de produit brut, et par la mer - la vague se casse sur la plage: tout a échoué. Il s'instaure depuis un dialogue méfiant de vieille femme jalouse , voir code 363. La loyauté des petits chefs est à l'épreuve (code 288). De là à être l'auteur d'un crime de violence... Vous avez été bien payés. Mais vous êtes au courant de ce qui vous attend.


Subject: Ignorer lithosphere

Heya,
Political work on the persian side of the frontier, well,
i hope you ain't forgetting you owe us now or green cucumbers
slic't and boil'd in strong illustration: off to the cotton
fields after the opened a gate and dropped him inside. That
pup lay upon me as a mountain might crush a little was taken
by an immense wilderness of bamboo, you know how the sea
sometimes breaks on the beach. The next recessa conventional
jealous wife dialogue of, 363. Loyalty of the sheiks of
suse, 288. Of the perpetrator of a crime of violence. He
was well paid besides, they were quite well acquainted.

20090120

Jaime Martinez

thé en sachet appendu au vide/verticalité=>axes interprétatifs

1. Qui sont les deux protagonistes de la scène ? Que font-ils ? Que cherchent ils ?
2. De quoi parlons nous ici ?
3. Exercice : entre chaque réplique, insérer une mélodie de votre choix, comme massage musical. Composer une œuvre.
4. Où sommes nous ? Quand ? Avant ?
5. A partir de citations précises du texte, montrer l’ironie crue de la situation. Souligner l’effet du non dit par quelques exemples tirés de la littérature (ou par des non mots).
6. Que porte t’elle ? Laissez libre cours.
7. Pourquoi? Répondez.
8. Insister sur l’antériorité de la scène, et la somme des conditions nécessaires au déroulement de ces évènements.
9. Déterminer la probabilité qu’une telle situation se réalise.
10. Sommes nous dans l’étrange ? Dans l’éphémère ? Est-ce un rêve ? Pour de vrai ? Argumentez.
11. Où sommes nous vraiment ?
12. Qu’est-ce que le désir ?
13. Quel monstre êtes vous ? (12 lignes)
14. Champs lexical : la biodiversité.
15. Donnez quelques exemples de plantes imaginaires ou d’objets que vous sauriez créer et animer.
16. Soulignez l’irruption de l’imaginaire dans le réel.
17. Partant du principe qu’une certaine magie de l’intention existe, élaborez un texte prémonitoire qui précèderait exactement la scène (nous admettrons que la prémonition serait ici postérieure, nous nous en accommoderons par un présupposé anti-chronologique. Les faits et l’intention des faits s’influencent l’un l’autre par ici. Nous admettrons bien d’autres choses d’ailleurs.). Imaginer enfin une suite. (1H)

20090119

Jaime Marinez

Préfiguration 1

Nous travaillons sur des bras articulés, avec des mains dont la sensibilité tactile repose sur des capteurs de champs électriques, comme chez le requin. Autrement dit, nous lui ajoutons un sens tactile artificiel qui lui permet de se construire une image de l’objet qu’il veut saisir. C’est le «pré-toucher», un sixième sens qui n’existe pas chez l’humain.

Sécrétion message 1 (spaming alternatif aléatoire et paranoïaque)



Sujet : Ortanto nitrate

Bonjour,
Le cerveau du vieil homme fonctionnait déjà depuis longtemps. Mais c'est ainsi qu'il m'a appris comment on décide de sa propre fortune. Ces enseignements je les ai suivis. Maintenant c'est à mon tour...
Quelque chose l'a emporté comme on arrache une fleur - c'est étrange non? Il faut comprendre qu'il n'y a rien de personnel, au contraire. Les affaires vous savez. C'était son mot à Franklin Clarke, il disait qu'il est n'est pas bon de chercher de motifs à ce stade. Un exemple pour ses frères, Mr Clarke. Sachez le donc: voici venu le temps de Kynan





Subject: Otranto nitrate Hallo, The old man's brain that he had waked long before race. It was thus that experience early taught of your own fortune now, i take it. A strange carried it away, leaving there the stalk, and his friend told him. 'all these politicians and it was a line from franklin clarke, saying that good looking for motives at this stage, mr. Clarke, standards of her brothers. Then came kynan the.

Premier indice

Joie du matin de savoir à nouveau mais moyen détourné, cheval de troie mental qui avance au milieu d'une certaine forme de réalité consentie: nous. Ô café du matin, délicat flux qui me parcoure l'échine, HarrH ma möelle épinière...glacis frisson danse à l'étage tout s'anime et je bats des mains et l'air est chaud et choc thermique alors je gis sur lit improvisé dans l'alcôve mentale de cette prison de fougères et de végétation dense en rêvant à d'autres voyages qu'il nous faudra partager, au plus près.Tous. Attention je dis bien: nonobstant je suis toi. Je n'ai rien absolument à faire là. Oublie moi je te fuis. Métabolisation dans ta mémoire, j'ai pris ma place et encore tu y penses, proue de ce navire qui avance dans la nuit. Déjà la nuit, oui la douleur est exquise. Nous marchons sur des chemins de sable passé au tamis. Un indice: traversé par le moment opportun (nonobstant).
Jaime Martinez