20090202

Elizabeth de Geoges de Saint Val répond à un homme masqué aux doigts élégants

Vous me voyez ravie, et un peu nue aussi devant tant d'arborescences. Je suis un petit bout de shiste qui veut se rompre sous le courant. Je suis rhizoméliquement familière de trente et un jeux de plateaux, manières de faire certaines outrecuidances, et délais de l'élaboration à la main, puis de la main à la pensée. Cependant c'est cet attachement aussi qui nous transcende, bref en un mot je n'attends plus que de l'action quand je regarde vos yeux usés par le temps, la gomme et le vent broussailleux que je fais souffler depuis là où vous savez. Je serai ce lichen duveteux qui, friable, glisse entre les doigts quand ils se penchent sur la face nord, sombre, de nos élans, celle qui n'a jamais vu le jour, celle qui brûle aux premiers rayons. Je vous y encourage: hissez! brave moussaillon, voilà le flux apparaître sur son vélo volant. Seule, sur mon île abandonnée, j'attendrai en tremblant et toute écartelée sur le rivage - par le froid de nuits solitaires et la peur de ne plus savoir vous fuir - le retour de cet enchantement des sens qui sait se faire attendre, volutes voulues par qui là bas s'élançait.

PS: je serai la parfaite petite bête en forme de ticket de métro

PS': je prête parfois le flanc: c'est pour montrer les deux côtés

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