20090210

Onirique absolu - Tentative d'explication 3

La rue sous un soleil de plomb. Je ne veux pas être là, je ne veux pas avancer, mais une raison supérieure me pousse à continuer. Une tristesse inattendue me remplit soudain, un sentiment inquiétant de solitude qui me gorge le cœur. La lumière des feux de signalisation perpétue mon angoisse à chaque coin de rue. Comme un état qui répond à mon état. Ou autant de lampes à frotter. Faire un vœu alors.
Je pense à Orion. Je pense à une plante.
Mes doigts prolongent le trajet sur le mur. Y poser l’oreille. Sentir. Entendre. Des vibrations,du palpable, des tâtonnements jusqu’au fond des conduits internes. Ce monde projeté fouille dans mon cerveau. C’est le rêve d’une ville qui cherche. Autre, la ville rêve, et je suis l’écho qui se répercute sur les murs hauts de ses propres labyrinthes. Autre, nous sommes tous deux un autre rêve, un rêve d’ailleurs, une rémanence, et toutes les nuits sont la même nuit qui ne nous appartient pas.
Au coin je crois d’abord à une petite sculpture de moi, mais qui se verrait de loin. Non, c’est Orion. Je vacille.
La raison m’échappe, c’est chaleur dans le ventre, irradié depuis le noyau à toutes mes strates qui s’écoulent en lame de fond magnétique, lavées par pluie d’onde.
Dans la vieille bâtisse, sur la colline, le vent cinglant s’engouffre depuis les fenêtres effondrées, comme vagues successives à charrier dans ciel chargé ces torrents révélés profonds.
Se ressaisir. Sortir de cet état, sortir de tout comme d’un puits.

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