20090214

Exhaustif absolu 2 (La voix)

J’étais une pierre homme à plonger au cœur du puits des choses, disait-elle encore, entre deux fontanelles à écouler sang, eau et invisibilité de la pensée en mots, blocs de matière et solitude.
J’étais dépourvu d’emballage. L’orifice vide du monde menaçait moi tout entier devant absence de réceptacle, et par là j’étais plein quand le vide se nourrissait du vide par gorgées de ténèbres et le contenu homme jetait sa chair au néant sans raison – simplicité incompréhensible. C’est ainsi que l’individu disparaît, par désassemblage et luttes d’attractions à mener par cœur : tout est réel, jusqu’à l’os.
J’étais l’ouvrier du drame devenu guide de voyage par un fait extraordinaire.
J’étais constamment en dehors de tout mais relié par la bouche et par la main à la parole et à l’écrit, prié de croire pour aujourd’hui à des proximités pour lesquelles je n’ouvrais pas les yeux et à des nombres qui n’avaient pas de bord, et à compter en nuits.
J’étais lanceur de dés contre celui qui ne pouvait pas perdre et quand eût pris tous mes biens j’y retournais et je perdais moi.
J’étais l’homme aux chiffres et le présent qui passait entre nous je le cotais et j’en faisais des angles d’apparences et je voyais beaucoup de choses sans pouvoir en parler.
J’étais une île, un silence. Parfois je sentais un souffle, comme une voix chuchotée dans la nuque. C’était du vent salé.
La lumière, la lumière. Ô mon île, vite.
Être en vie en vagues. Lumière ô mon île. Mon île à rêver. Vous mon agent secret.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire