20090214

Exhaustif absolu 1 (La voix)

Je flottais entre des concordances de temps mais je n’avais pas de temps, disait la voix.
Puis soudain j’étais le soufre, et la matière constituante du soufre. Au fond depuis les volcans j’étais l’abîme. J’étais gorgé d’une eau bleue turquoise et chargée d’acides. On me faisait sécher sur des rivages de profondeurs, et dans l’épaisse fumée irrespirable des petites mains fragmentaient mon corps en blocs à hisser jusqu’en haut du cratère. Machine bouche à hurler des algues lourdes ininterrompues en vagues à échouer aux pieds de nuits sans lune, machine main à manier la glaise et le vivant jusqu’à décomposition, j’étais la sueur qui recomposait mes partie et le liant, et arrivé en haut j’étais le cri. J’étais né au ciel- la voix continuait.
Au soir, j’étais la séparation des fleuves et des cours d’eau démaquillés de confluents en affluents, et j’étais leurs jeux mêlés sous la surface, dans le lit commun à trier des pépites et à mouvementer les alluvions.
A travers les murs du crâne j’étais les intervalles illuminées et immobiles, clignotants de vibrations de soleils et de lunes, dans de rugissants hivers. J’étais un guerrier aux mouvements de cosmos
J’étais le chantre du langage inverse, à jouer de nouvelles grammaires roulées sans demander rien à personne, avec l’intention d’enlever et de faire disparaître les couleurs, les formes, le volume, l’Espace et le Temps jusqu’à la nudité figure d’homme, mouvement de descente vers le sol des pas frappés où nous irions.
J’étais une séquence un jour par seconde de manière psychiatrique et la coupe du temps s’est remplie de matière humaine et de scènes intentionnelles à boire avant dissolution poussière.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire