20090131

Antiréciprocité 1

Un lac vert émeraude quelque part, se dit-il.
Une femme à la voix sensuelle qu’il entend sans la voir, se dit-elle.
Elle lui propose de retirer leurs maillots mouillés.
Un rêve, se dit-il, induit par un puissant analgésique, administré par voie parentérale.
Par l’attraction d’un être, se dit-elle, et d’un lieu, magnétiques, au milieu de nulle part.
Prêts à affronter l’ampleur de la tâche. Et la puissance narrative de sentiments amoureux dans ce qu’ils sont de plus éphémères et de plus fragiles dessine dans ce contexte une élaboration majestueuse.
Comme le scorpion avance. Au pays des sables. Là où la terre est étroite. Durcir le papier, avant que cette histoire n’ait commencé.
Toi la cendre moi le sang.
Englouti dans ta nuit.
Moi je griffe les murs glacés de l’espace en ton absence.
Un espace non fissuré par le temps qui ne peut durer sous tes paupières. Moi miroir de toi

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