20090127

Rebours

Une plage nue, là où disons des ondes en vagues révèlent la roche fine et friable en strates profondes, flots pour moi de la soif que tu es.
Alors, saisir les eaux molécularisées du désir par leurs sueurs constitutives !
Deux eaux abouchées. Intersection plein bras pour le même lit. Vu dessous la surface ça bouillonne, à écarter le rivage aux coudes, à retourner les sables et à dégrader le roc.Mémoire de l’eau, propriété d’éther : l’invisible persiste dans le visible.Moi là, autour tous brins de toi…Toi … Comme flore en pulsation dans cet air que je t’aspire puis posée là, librement en suspens, dans l’invisibilité partagée lumière éteinte que je sens encore, agrippé par le désir langueur aux mains à jouer.
Particules infimes innombrables parfumées suc mêlé greffées de fait par la peau qui m’est tendue en nouveau tapis sensitif élaboré : par sillons griffés tout tracés, ça plonge à pédiculer de l’organique et prendre prise sous la surface.
Cheveux que tu boucles tirés enroulés lianes grimpantes au corps du corps. Filaments du bord des lèvres que tu épluches après roulés déposés humides épatés de salive. Peaux minuscules écorchées répandues sur peau et sol cellules contre cellules enlacées. Rayons du seul soleil diffractés répandus par ta peau lumière de moi.
Quand leurs mains fourmillent dans ma perception leurs doigts de s’agiter : nous. Ca joue ça dendrite large comme par élongations perforantes. Moi tu vois tout aiguisé à vif par ces aiguilles chercheuses. Moi encore parcouru par ce suc nerveux qui symbiote.
Agrippées par l’émail, des perles de connections enfilées le long de ce qui est tout à relier jusqu’à la pendule du sens à rebours.

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