20090125

Modèle nénuphar


La surface d’un lac. La peupler. Etendre ses racines, communiquer sous l’eau, sous la surface du visible, en tous points. Trier les informations, les transmettre par contact, par toucher, inter connectivité du flux, matière vivante, calme en apparence, mue par une vie, une intention vraie, secrète. Fleurs sur le frisant, lianes enlacées dans la profondeur, dans la vase, dans l’obscurité, sous le visible, un secret végétal, une biosphère volontaire.

Parfois, on regrette de n’être pas plusieurs. Une armée d’avatars, avides et scrutateurs, prêts récolter les données, et à aller rechercher les renseignements utiles les plus enfouis dans les recoins que l’on sait. Sous la surface, sous la peau.

Ces moi, les créer.

Savoir qu’à leur tour, tous ces autres que je suis puissent se projeter dans cette aire d’exploration physique temporelle, à l’instinct, abandonnés à leurs pulsions, pour achever le goût de l’expérience acquise.

Savoir que dans une consanguinité involontaire, ces données collectées pourraient s’influencer l’une l’autre, en quelque sorte s’altérer dans leur structure propre, génétiquement ; s’en suivraient des générations inattendues et bâtardes, particulières par l’expression involontaire de leurs récessivité, singulières par les jeux qui les ont enfantés, prolongeant encore l’expérience dans les directions autonomes des réflexions de tous les miroirs possibles.

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